|
|
Toujours
mataf -
Roman
de Jean VINDEVOGEL
Avant-propos
Lorsque
j'étais enfant, j'écoutais souvent
mon père me raconter des histoires de
combats navals et d'aventures dans les mers
lointaines.
|
|
C'est
peut-être lui qui, sans le savoir ni
le vouloir; m'a transmis cette passion
pour la marine. Lorsque je fus devenu
jeune homme, vint bientôt pour moi
l'heure d'accomplir mon service militaire.
Avec cette passion qui m'habitait et qui
m'habite encore et toujours, comment
aurais-je pu projeter d'accomplir mon
service ailleurs que dans la Marine
nationale ?
A travers du personnage de Jean Morel,
j'ai voulu décrire, dans le
récit qui constitue la
matière de ce livre, la vie du
jeune matelot (Mataf) que j'ai
été durant seize mois, ses
joies mais aussi ses peines, tout en
exprimant le privilège qui, alors
que le Foch venait tout juste d'être
admis au service actif, a
été mien de servir à
bord de ce porte-avions flambant neuf,
d'avoir la chance de faire, à son
bord, une croisière de vingt-cinq
mille kilomètres en Mer Rouge et
dans l'Océan Indien et d'en ramener
des souvenirs
inoubliables.
|
Certains événements survenus tout
à la fin de mon service auraient dû me
laisser un arrière-goût amer. Eh bien,
non ! Car ce sont les bons moments qui l'ont
nettement emporté refoulant les moins bons
à l'arrière-plan. Aujourd'hui, je
n'hésite pas à dire que cette tranche
de vie reste pour moi, au contraire, l'une des plus
belles.
Au vécu, au souvenir de ce vécu, j'ai
choisi de mêler ici très
étroitement une dose de fiction, c'est ainsi
que j'ai imaginé une histoire sentimentale
destinée à constituer le fil rouge de
mon récit.
Dans les prochaines pages, je vous invite à
vous préparer à embarquer avec
moi.
Jean
Vindevogel
Au
secrétariat, son premier regard fut
pour Florence. Pour toute réponse,
elle ne lui esquissa qu'un pauvre petit
sourire. Visiblement, quelque chose
n'allait pas. Quand il s'avança
vers elle pour lui tendre la main, elle la
lui prit et la serra très fort. II
était de plus en plus
intrigué. Qu'y avait-il ?
Qu'était-il arrivé ?
N'aurait-elle pas obtenu l'approbation de
son père ? La discussion avec lui
se serait-elle mal passée
?
Le
second-maître Pala qui conversait
avec Madame Lorrain, s'interrompit en le
voyant.
-
Alors Morel, bonne perm ?
- Oui, Chef, très bonne,
merci.
II
n'eut pas le temps d'en dire plus, que
Pala enchaîna :
- Alors, comme ça, tu vas nous
quitter ?
- Vous quitter ? rétorqua Jean,
d'un regard interrogateur.
- Oui, tes souhaits sont exaucés,
tu embarques !
- C'est pas vrai, Chef !
- Mais si, sur une grosse baille et pas
n'importe laquelle, le dernier-né
de la marine, le porte-avions
Foch.
|
|
|
Pendant quelques secondes, Jean resta sans voix,
il n'y croyait pas, il n'y croyait plus à
cet embarquement, pour lui, l'affaire était
classée, il allait terminer son temps
à terre. Enfin, un grand sourire illumina
son visage et, de nouveau, il serra la main de
Pala. Pour un peu, il l'aurait embrassé.
|
|
Conditions
spéciales pour les anciens marins
:
livre + emballage + frais de port =
23 €
Pour commander, veuillez envoyer
votre chèque à :
Jean VINDEVOGEL
23 rue des Blanchisseurs
59130 LAMBERSART
Renseignements : vindevogel.jean@wanadoo.fr
|
|
|
|
|